L’engouement des Français pour l’habitat participatif
Alors que de plus en plus de Français se tournent vers un mode de vie plus écologique et solidaire, un concept naît de ces nouvelles aspirations : l’habitat participatif. De nombreux promoteurs immobiliers s’engagent afin de répondre à cet engouement. Parmi eux, Valoptim met en avant la dimension humaine et écologique de cette nouvelle façon d’habiter ensemble. Interview avec Edouard Pellerin, fondateur et président de Valoptim, et Mohamed Dahrouch, directeur opérationnel.
Né dans les années 2000, l’habitat participatif a vu le jour par le biais d’une volonté commune entre citoyens et acteurs immobiliers de faire face à la crise économique et sociale en s’entraidant. Ce concept a par ailleurs été défini par la loi ALUR en mars 2014 : « L’habitat participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis ».
Il existe plusieurs branches au sein du concept d'habitat participatif : l’auto-promotion, qui est un regroupement, la promotion immobilière, entièrement autogérée par plusieurs familles. On trouve aussi la coopérative d’habitants, au sein de laquelle la propriété des logements est collective, sans volonté de spéculation. Et enfin, l’habitat groupé, dans lequel le projet d’habitat est conçu et géré par plusieurs ménages, avec parfois la collaboration de bailleurs sociaux ou privés.
Des préoccupations environnementales croissantes
Valoptim, qui fait de la promotion immobilière et de la gestion locative, fait partie de ceux qui lancent des programmes en faveur de l’habitat participatif : « Nous favorisons les programmes à taille humaine. Nous sommes tournés d’abord vers l’humain, et depuis quelques mois vers l’environnement. Notre démarche consiste à faire revenir la faune et la flore dans l’urbain », explique Edouard Pellerin, fondateur et président de Valoptim.
L’habitat participatif est avant tout une démarche collaborative entre les citoyens et la société : « Nos acquéreurs sont invités à participer à une démarche de gestion de la vie en cité », souligne M. Pellerin.
Si les choix ne sont pas toujours effectués selon les propositions des acquéreurs, ces derniers achètent tout de même un concept auquel ils adhèrent et vont ainsi entretenir l’endroit choisi, sans forcément participer à sa création.
Pour Mohamed Dahrouch, directeur opérationnel de la société Valoptim, « tout le monde est sensibilisé au dérèglement climatique. On sent un réel désir de nos prospects clients de vouloir prendre part dans cette démarche environnementale ».
Dans ce contexte, M. Pellerin explique que différents médiateurs interviennent pour valoriser la faune et la flore, et pour aider au développement de potagers communs. « Ils s’occupent de suivre le projet, et d’interagir avec les clients », précise-t-il.
Outre le côté écologique, l’habitat participatif permet surtout de réunir un groupe de personnes, parfois des personnes âgées, dans une grande communauté. Le voisinage vit dans la cohésion et l'entraide intergénérationnelle, permettant de développer les échanges de bons procédés comme des gardes d'enfants ou d'animaux. Un bon moyen pour les personnes isolées et les parents célibataires de se retrouver entourés.
Propos recueillis par Dina Tiouti
Batiweb - 06/07/2020