Difficultés d'approvisionnements et hausses des tarifs
Des usines à l'arrêt
À l'origine de cette crise, celle du coronavirus, qui a poussé les usines à arrêter de produire durant deux mois.
"Le fait que l'ancien président des États-Unis Donald Trump ait arrêté de commercialiser avec le Canada a perturbé le marché. Les entreprises américaines se fournissent en Europe." En outre, la demande de bois en France a augmenté, avec l'engouement des Français pour l'aménagement intérieur, l'ameublement ou encore le bardage.
À tout cela, s'ajoutent des problèmes de distribution. "Les délais ont été multipliés par dix", s'exclame le président du comité stratégique de la filière bois. "Ils sont désormais de 10 à 12 semaines pour tous les bois, qu'ils soient lamellé collé, contre collé, KVH, bois massifs en sections hors standards, bardages en section hors standard ou essence particulière." Inévitablement, ces retards entraînent une hausse des prix des matières premières. "Entre 10 et 30% selon les bois".
Le prix des accessoires métalliques et conducteurs bondit, lui, de 8 à 12%.
Retard dans les chantiers
Ces ralentissements impactent forcément les chantiers et entraînent parfois des pénalités de retard pour les entreprises.
Ces pénuries s'ajoutent à la demande croissante de s'approvisionner en bois, conformément à la prochaine réglementation environnementale 2020, qui entrera en vigueur en 2022.
En attendant, le président du comité stratégique de la filière bois table sur une crise qui durera encore plusieurs semaines. Ce n'est pas le seul secteur à connaître une pénurie sévère. Les prix de nombreux métaux, matériaux, produits de construction ont flambé depuis le début de l'année. Le secteur du bâtiment observe notamment de fortes perturbations du côté de la plasturgie et de celle de la fabrication de mélanges chimiques (peintures, vernis, adhésifs…) dans le secteur de la parachimie.
Source : batiactu 23/03/2021 / photo : batiactu - SFCB