Certification environnementale : toujours plus de bâtiments certifiés en Europe
Dans la dernière édition de son baromètre consacré à la certification environnementale des bâtiments tertiaires en Europe, Green Soluce revient sur les chiffres 2019, qui placent cette année encore la France parmi les trois pays européens les plus dynamiques, aux côtés du Royaume-Uni et de l'Allemagne. Le cabinet note également l'émergence de certifications qui mettent la biodiversité, la santé et le bien-être au cœur des projets.
Pour la septième année consécutive, Green Soluce dévoile son baromètre sur la certification environnementale dans l'immobilier tertiaire en Europe.
Revenant sur les chiffres de l'année 2019, le cabinet note une nouvelle hausse du nombre de bâtiments tertiaires certifiés, à hauteur de 3 721, toutes certifications confondues (BREEAM, LEED, DGNB, HQE). En tout, 18 760 certifications auraient été délivrées depuis 2008.
Parmi tous les bâtiments tertiaires (écoles, hôpitaux, hôtels...), ce sont les bureaux qui tirent les chiffres vers le haut.
Bâtiments certifiés : la France parmi les pays européens en tête
D'un point de vue géographique, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne conservent les premières places en termes de certifications environnementales en 2019. On note toutefois des différences entre les trois pays, puisqu'on retrouve majoritairement la certification BREEAM – la plus courante en Europe – au Royaume-Uni, tandis que la France compte davantage de certifications HQE, et que le label DGNB domine en Allemagne.
Au Royaume-Uni, cette activité de certification se concentre surtout dans le Grand Londres (de Brentford à l'Ouest, jusqu'à Stratford et Greenwich à l'Est), En France, les villes les plus dynamiques sont Paris, Lyon, Toulouse et Marseille. Du côté de l'Allemagne, on compte Berlin, Hambourg, Francfort, Munich et Düsseldorf.
Si ces trois pays maintiennent cette année leur statut de leaders, Green Soluce observe toutefois une montée en puissance de la Suède, de l'Espagne, des Pays-Bas et de la Pologne.
Au niveau des capitales, Paris, Londres, Varsovie, Madrid, Stockholm et Helsinki sont les plus actives en termes de certification. A noter toutefois que l'Allemagne n'est pas prise en compte en raison du manque de données concernant le DGNB à l'échelle des villes.
Madrid, qui figure parmi les nouvelles capitales entrées dans le classement, enregistre de son côté de de très hauts niveaux de performances, puisque plus de 90 % des certifications LEED atteignent le niveau « Gold » dans la ville.
Autre nouveauté de cette édition : la prise en compte de la certification « VERDE », très utilisée en Espagne, avec 1 600 000 m2 de surface certifiée depuis 2008.
Des ambitions environnementales, mais aussi sociales et sanitaires
Green Soluce se félicite aussi du développement des certifications se souciant de la biodiversité, du bien-être, et de l'accès au numérique.
Le nombre de projets labellisés « BiodiverCity » - mettant au centre la biodiversité et la place accordée à la nature en ville - a notamment été multiplié par 7 depuis 2014.
Le label WiredScore, s'intéressant à la connectivité des bâtiments et à leur accès à des réseaux Très Haut Débit, est également attractif. Le Royaume-Uni et la France comptent parmi les pays les plus investis, avec respectivement 445 et 122 projets enregistrés.
En France, les labels OsmoZ et R2S – Ready 2 Services, lancés en 2018 par Certivéa, mettent également la RSE, la qualité de vie des utilisateurs, et le numérique au cœur des projets. Les deux labels comptent respectivement 28 et 29 projets en cours de certification dans tout l'hexagone.
Le baromètre s'est également intéressé au point de vue des acteurs de l'immobilier, interrogeant des investisseurs, des architectes, des ingénieurs et des promoteurs sur leurs priorités. La recherche de bénéfices environnementaux, sociaux et économiques est régulièrement revenue.
Parmi les réponses les plus récurrentes : la réduction des émissions de CO2 et des consommations énergétiques, l'amélioration de la qualité de l'air, de la santé et du bien-être des occupants.
Claire Lemonnier
Source : Batiweb